CLAP DE FIN POUR LE PROJET INKINGI AU BURUNDI !
De 2020 jusqu’en 2023, six ONGs locales et internationales (KIYO, FVS – Amie des enfants, JJB, AVSI, Concern Worlwide et GLID) se sont réunis avec le soutien de l’Union Européenne et la DGD autour d’un même objectif : le renforcement de l’intégration socio-économique des jeunes et la promotion de la cohésion sociale en milieu urbain et péri-urbain au Burundi.
Qu’il s’agisse des provinces de Bujumbura-Mairie (Ouest), Kirundo (Nord) ou Gitega (centre), ce sont 1500 jeunes de 16 à 24 ans qui ont pu bénéficier des formations professionnalisantes dans une pluralité de domaines variés : la pâtisserie, la couture, la soudure, les salons de beauté, la mécanique automobile ou encore l’art culinaire. Des leçons vis-à-vis du microfinancement et des demandes de prêt ont également pu être dispensées durant ces trajets d’une durée de 6 mois, qui visaient à lutter contre le chômage.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats sont encourageants : près de 98% des jeunes ont complété le parcours avec succès et se sont lancés dans la recherche d’un emploi ou la création d’activités génératrices de revenus autres que l’agriculture. 78 de ces activités ont pu être encadrées à la source, de manière matérielle grâce au don d’équipements, et logistiquement via le paiement d’un loyer. La participation de plusieurs acteurs qui ont entourés les jeunes fut un réel atoût : parents, autorités locales, ou encore leaders communautaires.
Clémentine a 25 ans et vit dans le quartier Gikoto de la zone MUSAGA, dans la commune de MUHA. Elle vit avec ses deux enfants dans le ménage de ses parents. Malgré les grandes difficultés qu’elle doit surmonter pour se déplacer car elle n’a pas de jambes, elle a pu se joindre aux autres jeunes pendant la formation de notre partenaire FVS - Amie des Enfants.
Elle a suivi toutes les séances de formation et a été insérée dans le métier de couture avec une machine à coudre adaptée pour elle. A la clôture du projet, nous nous sommes séparés en s’assurant de son intégration dans un atelier où elle exerce son métier avec les autres.
"En tant que jeune mère célibataire handicapée, j'ai été marginalisée au sein de ma communauté et j'ai grandi dans la pauvreté. Cependant, en participant à la formation professionnelle de tailleur, j'ai pu m'ouvrir à d'autres jeunes de mon âge et retrouver une nouvelle motivation. J'ai dû parcourir une longue distance depuis mon domicile pour me rendre au centre de formation, sans l'usage de mes jambes. Mais cela ne m'a pas dérangé car j'étais déterminé à terminer ma formation et à assurer un meilleur avenir pour moi et mes enfants également handicapés. Grâce à la formation, je possède maintenant une machine à coudre spéciale que j'utilise pour mon activité génératrice de revenus, ce qui m'aide à subvenir à certains besoins quotidiens."
Le monde de l’entreprenariat et la création d’outils pratiques sont des procédés qui demandent du temps, beaucoup d’énergie et de dévotion. Ce public-cible était de fait tout particulièrement confronté à un manque d’estime et de confiance en l’avenir, pour lesquels le projet « Inkingi » a dans sa traduction littérale et dans sa démonstration, constitué un pilier.